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PARLER AUX pétunias

Du 28 juillet au 1er août 2025

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La "nature" : une culture

Les travaux de Philippe Descola et de nombreux anthropologues et romanciers à sa suite, dont le retentissant Croire aux fauves de Nastasja Martin, l'indiquent : nous sommes entrés dans une nouvelle ère.

Les "maîtres et dominateurs de la nature" occidentaux ayant mené la planète à la mort, d'autres rapports au monde, considérés jusque là comme "archaïques" ou "sauvages" interrogent nos croyances et ouvrent de nouvelles perspectives d'association entre vivants humains et non-humains.

La Nature de Rousseau, écrin de rêveries poétiques échappant à la civilisation, au Mal, ne peut plus être considérée aujourd'hui comme un "environnement" : nous sommes dedans, irrémédiablement. Nous appartenons à la nature mais elle ne nous appartient pas.

Ce renversement radical ouvre des voies littéraires nouvelles.

Quel langage s'invente dans la relation réciproque aux vivants non-humains? "… Il n’y a pas de règne, écrit Jean-Christophe Bailly, ni de l’homme ni de la bête, mais seulement des passages, des souverainetés furtives, des occasions, des fuites, des rencontres."

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Quel dialogue s'engage alors avec le vivant géranium, la vivante armoise et le rouge-gorge familier ? Quel imaginaire nouveau s'élabore ? Quelles histoires nouvelles en naîtront ?

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Au cours des cinq jours de ce stage nous explorerons cette nappe phréatique du sensible, cette réserve de sensations commune à tous les vivants, quelle qu'en soit l'espèce, dont la plupart des hommes ont appris à se couper totalement, si totalement qu’ils n’imaginent même plus qu’elle puisse exister et ne la reconnaissent pas quand pourtant elle leur adresse des signes.

Ensemble, nous plongerons dans ces eaux souterraines pour ramener au jour un verbe accordé aux profondes mutations contemporaines.

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Déroulement de l'atelier

Pour commencer

Le dimanche soir, un apéro dînatoire nous permet de faire connaissance en évitant le compassé tour de table.

Instruite de vos parcours et désirs, je vous fais le lendemain matin une première proposition, et l'après-midi une deuxième, qui tient compte des lectures, et ainsi de suite.

Chaque stage est "cousu main", sur mesure, ajusté "au petit poil".

C'est la coquetterie de la maison.

Les légumes sont du jardin. La piscine chez les truites. Le temps élastique. Rien ne compte que l'écriture, et le bien-être.

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Écrire

Venir en stage à la maison de l'écriture de Bédarieux, c'est s'installer dans un temps qui n'est ni celui du quotidien ni celui des pendules, même si nous nous efforçons de respecter les créneaux dédiés aux repas. Une horloge mystérieuse se met en place dès le premier jour et rythme la vie du groupe. Elle règle le temps d'écriture et des lectures (et des baignades dans l'Orb).

Les propositions d'écriture se modulent au fil des questions, des ouvertures, des bifurcations imprimées par le groupe au moment des lectures, en particulier. L'échange autour des textes est en effet un temps de travail intense, où des questions essentielles à l'écriture se formulent.

On ne vit jamais deux fois le même stage parce qu'aucun stage, y compris sous le même intitulé, ne ressemble à l'autre.

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